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Date de création : 16.01.2012
Dernière mise à jour : 07.08.2014
46 articles


REFLEXIONS

JUSTICE, CULTURES ET CHARITÉ

Publié le 05/02/2013 à 21:38 par eudistes-afrique Tags : image bonne lecture

« Faut-il pardonner ou punir en matière de graves violations des droits de l’homme ?», c’est l’une des questions importantes sur lesquelles ont réfléchi les quelques cent participants au colloque international de philosophie qui s’est ouvert le lundi 21 janvier 2013, au Chant d’Oiseau de Cotonou. Un apperçu des travaux de réflexion nous est livré par le journal lacroix du Bénin à l'adresse:

http://www.lacroixdubenin.com/2013/02/03/colloque-sur-justice-cultures-et-charite-le-beninois-dit-jo-xo-do/

Bonne lecture à tous!!!!!



MEDITATION

Publié le 03/11/2012 à 10:04 par eudistes-afrique Tags : bonne monde fond dieu image centerblog afrique

Photo_ECHO_SJE-058.jpg Samedi 3 NOVEMBRE 2012


  • Références Bibliques

Philippiens  1, 18-26

Psaume41 : Mon âme a soif du Dieu vivant

Luc 14,1……11

  • Méditation

L’échelle des valeurs qui oriente les choix de Dieu n’est pas celle du monde présent. Dans notre monde, les grands sont appréciés à la mesure de la quantité d’argent qu’il possède, des belles maisons construites, des magnifiques voitures achetées, du style vestimentaire extraordinaire et de la classe sociale qui s’ensuit. C’est à cet étalon que les grands sont reconnus dans l’histoire de l’humanité.  Ils sont aux premières loges de nos Eglises, prêts à se faire célébrer et à recevoir les honneurs. Mais pour Dieu cela se passe autrement. C’est ce qui est simple qui fascine et l’attire. C’est ce qui est simple qui est grand à ses yeux. Les Saintes Ecritures nous donnent beaucoup d’exemples dans ce sens. Ce n’est pas aux grands de ce monde que Dieu s’est révélé en la personne de Jésus à l’humanité,  mais à des bergers. Ce n’est pas les autorités religieuses d’Israël que Jésus a choisi pour constituer le groupe  des disciples. Ce sont des pêcheurs et des gens simples pour la plupart. Ceux que le Christ côtoie le plus, ce sont les pauvres, les « anawims » de Dieu.  Ce choix pour les simples se trouve condensé dans les béatitudes. Dieu se sert de ce qui est insignifiant pour le monde pour en faire quelque chose de grandiose. Même la croix sur laquelle Jésus est passé représente ce choix modique avec lequel Dieu a confondu les sages de ce monde. Et c’est cette simplicité salutaire que Jésus propose à nos habitudes. En réalité ce sont les pharisiens et les scribes qui aiment les places d’honneurs et réclament une grande préséance dans l’assemblée. En plus des reproches de légalisme et d’hypocrisie que Jésus leur fait, il ajoute leur suffisance. Au lieu de chercher des places d’honneur sur terre, ils feraient mieux les chercher dans le royaume des Cieux. Le Christ lui-même l’a déjà dit : ce sont les petits, les humbles, les serviteurs d’autrui qui seront élevés. Ce sont les bénéficiaires du royaume des Cieux. Pour l’apôtre Paul, il n’y a aucun doute à ce sujet.  Son motif d’orgueil se trouve dans le Christ. Même au fond de sa prison, il se réjouit non seulement de l’annonce de la Bonne nouvelle, mais il affirme aussi l’avantage qu’il a à mourir pour le Christ. Cette assurance ne peut venir que de cœurs humbles totalement dévoués pour le Christ.

Prions le Seigneur au cours de cette eucharistie de nous aider à être des hommes humbles et non gonflés ; des hommes qui ne se célèbrent pas mais qui célèbrent le mystère du christ dans leur corps et leur âme. Amen.



MEDITONS

Publié le 01/11/2012 à 11:41 par eudistes-afrique Tags : dieu bonne image vie moi monde enfants femmes mort anniversaire lecture

Jeudi 1er novembre 2012

A la table de la Parole de Dieu, le P. Aurélien GBEGNON nous invite à la méditation. Bonne fête de la Toussaint à tous!

  • Références des textres du jour

Apocalypse 7, 2…14

Psaume 23 : Voici le peuple immense de ceux qui t’ont cherché.

1jn3, 1-3

Mathieu 5, 1-12

  • Méditation

La Toussaint. C’est la fête de tous les Saints. Il s’agit des saints connus et inconnus. A l’origine, il y avait le culte des saints et la fête de la célébration des morts en Egypte et dans d’autres civilisations. Dans la foi, l’Eglise ne pouvait accepter et contempler une fête des morts alors que le Christ est déjà ressuscité. Avec Jésus ressuscité, nous ne célébrons plus la mort, mais la vie. Devant cette réduction du mystère de Dieu, l’Eglise récupère la fête païenne et célèbre la vie à côté de la mort. C’est ainsi que cette fête est célébrée à la suite des fêtes de Pâques ou de la Pentecôte. C’est cette tradition qui a été  maintenue en Syrie et en Occident. On la célébrait le vendredi de Pâques en Syrie. En occident on la célèbre dans le dimanche dans l’octave de la Pentecôte. Nous étions au Vème siècle après Jésus-Christ. Vous constatez avec moi que cette fête a un lien avec Pâques et la pentecôte. C’est dans ce lien que se trouve le sens de la fête : c’est la célébration de la victoire du Christ ressuscité dans la vie de beaucoup d’hommes et de femmes.

A Rome, au Vème siècle, on célébrait cette fête le dimanche après la Pentecôte. Mais le Pape Boniface IV a déplacé cette fête au jour anniversaire de la dédicace de l’ancien Panthéon qu’il a transformé en église sous le vocable de Ste-Marie-et-des-martyrs. Son intention, c’est d’honorer la foule des martyrs dont il avait fait transférer les corps des catacombes dans l’ancien Temple. C’est à partir de ce changement que la fête s’est enrichie en signification. Elle est devenue la  «  fête de tous les martyrs, de tous les saints et de Marie ».

En dédicaçant une chapelle de la Basilique Saint-Pierre en l’honneur de tous les Saints, le Pape Grégoire III  aurait transféré la fête au 1er Novembre. Elle était ainsi célébrée à Rome. A partir de 835, le Pape Grégoire IV ordonne que la Toussaint soit fêtée dans le monde entier.  Depuis on célèbre la Toussaint tous les 1er novembre.

Par cette fête, l’Eglise propose aux siens d’honorer la foule immense, innombrable et anonyme de ceux qui, ayant achevé leur parcours terrestre, partagent désormais la vie, le bonheur et la Sainteté de Dieu. Ce sont ceux que l’Eglise honore par la canonisation (procédure juridique et évangélique conduisant au choix des saints) et labéatification (procédure conduisant au choix des bienheureux). Il y a aussi ceux qui ne sont pas connus. C’est le cas notamment des Saints d’Afrique et des personnes qui n’ayant pas forcément vécu l’Evangile, ont été des témoins en s’inscrivant dans le sens du bien ou en pratiquant la loi naturelle. C’est la signification que revêt le chiffre cent quarante-quatre milles,un chiffre d’universalité. La sainteté n’est pas l’apanage d’une religion. Les saints viennent de partout. Ils sont universels. Tous ces Saints, que nous célébrons aujourd’hui, se sont comportés en enfants de Dieu par la pratique des béatitudes évangéliques.

Ces béatitudes sont l’expression du renversement de l’échelle des valeurs. Dans notre monde, il y a ceux qui souffrent de faim, de soif, de famine, de guerre, d’incompréhension et qui sont persécutés pour l’option divine qu’ils ont faite. Malgré ces avatars, ils tiennent durs comme fer et à la suite du Christ, disent leur oui quotidien à Dieu. Ce sont ceux-là que la première lecture présente en image : « tous vêtus de blanc, ils ont les palmes en main. Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve; Ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau.» Ce sont les enfants de Dieu, les purs, ceux qui seront semblables à lui. Ce sont ceux qui ont porté leur croix pour suivre le Christ, qui ont accompli le mystère du Christ dans leurs chairs et dans leurs âmes. Le Christ transforme leurs souffrances et leurs désirs de Dieu en joie et en récompense éternelle. Nous comprenons ainsi ce à quoi Dieu nous appelle dans ce monde. Matthieu nous le rappelle par la parole de Jésus : « soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ».  Nous sommes appelés à la ressemblance divine. Ce n’est pas seulement pour aujourd’hui. Cette attitude est de toujours. C’est le toujours de Dieu qui s’achève avec notre absence en ce monde, mais continué pour nous dans le face à face avec Dieu. Faisons simplement tout en se disant que c’est toujours le dernier et faisons le bien. Là réside notre sainteté. Que le Seigneur nous y aide.



RETRAITE DE FIN D'ANNEE AU THEOLOGAT

Publié le 25/06/2012 à 10:32 par eudistes-afrique Tags : dieu blog vie amour fond société mort afrique

 

« Il y eut un matin et il y eu un soir » (cf. Gn1-2) : ce fut la recollection qui marquait, du 17 au 20 Juin, la fin de cette année académique 2011-2012 et qui ouvrait conjointement, au théologat eudiste de Yopougon, les portes des grandes vacances.

« Duc in altum ». (Lc 5, 4) Cette injonction christique qui nous servit de coup d’envoi en début d’année (du 20 au 23 Octobre 2011), revient neuf mois plus tard pour non seulement évaluer son incidence sur chacun mais aussi pour sonner le glas de longs mois d’entrains intellectuels et d’engagements pastoraux. Monnayé avec brio par le Père Arsène Dosso, Curé de la paroisse St Mathias Kalimba Mulumba de Yopougon, ce leitmotiv d’une profondeur inouïe nous paraît encore comme un réservoir inépuisable de trésors, de sens et de significations, d’être et d’exister. En effet, ce thème relayé par Jean-Paul II dans Novo Millenio Ineunte, tout en interrogeant aujourd’hui notre confiance au Christ, peint une scène évangélique qui longtemps nous servira de toile de fond pour réfléchir d’une part sur notre identité de prêtre et d’autre part pour entrevoir une nouvelle approche pastorale fondée sur l’identité véritable du Christ. Par son intervention tripartite, le prédicateur nous a progressivement introduits dans le mystère de l’être-prêtre qui comme tel reste la réplique et la pérennisation de la missio redemptoris. Voilà pourquoi il consacra le premier jour à l’identité du prêtre : Appelé par le Père et envoyé par le Fils (Mt 28, 19), le prêtre, plongé dans le mystère même du Christ, situe la dynamique de son identité entre son esse (être) et son existé. Le sacerdoce est un don, un don de Dieu aux fidèles (1P2, 5) par lequel Dieu continue d’exercer au milieu de son peuple sa sollicitude paternelle et sa proximité compatissante. Par ce lien ontologique qui l’unit au Christ, le prêtre devient sacrement de la présence de ce même Christ. Inséré de ce fait avec une responsabilité particulière dans la dynamique trinitaire, le prêtre par son ministère, déploie une triple constance : christologique (parce que choisi, consacré et envoyé pour rendre efficace aujourd’hui la mission éternelle du Christ), pneumatologique (en raison de sa mission prophétique) et ecclésiologique (car appartenant de manière immédiate à l’Eglise universelle). Et c’est au cœur de cette vie toute donnée que le prêtre doit cultiver ce contact continuel avec la Parole de Dieu où il trouve la force pour sa foi et la nourriture pour sa vie spirituelle.

Quant à la deuxième journée, elle nous aura permis d’explorer l’identité du Christ : Pour vous qui suis-je ? Cette interrogation nous introduit chaque jour dans la quête et la connaissance de Jésus-Christ comme médiateur d’une alliance nouvelle ; alliance qui passe par la proclamation de son règne. C’est dans ce prisme de compréhension, que s’éclot l’herméneutique d’une continuité élaborée par trois papes à travers leurs apports de taille. Pour Paul VI en effet, les dimensions de la vie du Christ demeurent pour le prêtre des traits paradigmatiques. C’est pourquoi Jean-Paul II à son tour insistera pour que le prêtre demeure avec le Christ ; qu’il ouvre son cœur au flot de la grâce afin de permettre à la parole de Rédempteur d’agir en lui. Ce n’est qu’à cette condition – ajoute plus tard Benoît XVI – qu’il pourra évangéliser par son agir ; poser des actions de justice et de paix, de solidarité et d’amour qui sont et demeurent des marques profondes de l’appartenance au Christ. Pour ce faire, l’Eucharistie entend conserver une place centrale dans le chemin de la réconciliation, de la justice et de la paix. Cependant, loin d’être un sacrifice sanglant, elle est un repas sacrificiel où Dieu chaque fois réitère son amour incommensurable pour sa créature. Mais pour quelles créatures ? Sûrement des hommes spirituellement anémiés, asséchés par la misère et la souffrance, fourvoyés par l’incrédulité et étouffés par les griffes de la mort. Le filet de l’Evangile a pour rôle impérieux de les tirer tous de ces eaux mortifères et de les conduire à la lumière de la vie éternelle. Maintenant plus que jamais, pourra encore résonner dans chacun de nos cœurs les mots pleins de confiance de Pierre et de ses compagnons : « Maître, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »

La troisième et dernière matinée a fait office de table ronde, récapitulant les deux premières journées, approfondissant des points mal saisis et apportant des perspectives de réponses à certaines interrogations soulevées par les séminaristes. Entre autres, comment concilier au sacrement de la pénitence et de la réconciliation la Psychologie ? Et quel est le type de prêtres qu’il faut à une Afrique toujours en ébullition ? Les avis sont partagés certes mais la constante qui ressort de toutes les réponses faites à la première question est qu’il ne faut pas s’emmurer dans un psychologisme de justification, mais qu’il faut plutôt jouer sur leur rapport de complémentarité. C’est une urgence que le prêtre tienne compte de la dimension psychologique tout en sachant que l’adoration eucharistique reste la véritable psychologie qui donne chaque fois de repartir de la Parole de Dieu. En ce qui concerne la seconde question, il faut d’abord corriger le visage du parasite, qui se prélasse dans un vil assistanat, qu’offrent souvent les ecclésiastiques africains. Chercher ensuite à être en harmonie avec l’injonction du Christ car le prêtre reste cet être de communion et de relation ; mis à part pour annoncer le Nazoréen, ce paria de la société.

Ce sont ces mots qui ponctuèrent notre recollection qui nous aura rappelé l’essentiel de notre engagement missionnaire et l’urgence d’une nouvelle théologie pastorale axée sur la réelle identité du Christ.



Je ne vous laisserai pas orphelins (Jn 14,18)

Publié le 23/05/2012 à 14:55 par eudistes-afrique Tags : vie monde amour homme fond histoire dieu fille enfant douceur

La barque de saint Pierre traverse ici une autre saison de sa foi. Une étape de sa marche, à la suite du nazaréen, qui vient ponctuer les sept semaines pascales et met pillons sur rue la mission de l’Eglise de Jésus-Christ. C’est le temps où s’accomplit la promesse du fils de l’homme, le temps où les attentes sont comblées, le temps de la confirmation trinitaire, celui qui vient apaiser les doutes et extirper des cœurs toute peur : la Pentecôte.

Appelée primitivement fête de la moisson ou des semaines[1], la Pentecôte est le couronnement d’une marche de sept semaines (chaouoth) après Pessah ; c'est-à-dire cinquante jours après Pâques. On y célébrait sur le Sinaï le don de la Torah. Et c’est l’auteur et l’inscripteur de cette loi qui vient nous remplir de lui et de ses dons [2] : L’Esprit saint, le Paraclet.

En effet, de Paracletos, terme grec qui correspond au latin Ad-Vocatus et qui signifie ‘’celui qui est appelé auprès de’’[3] , il est le Consolateur faisant toute choses nouvelles[4] que Jésus lui-même nomme Esprit de vérité[5], Origine de l’être et de la destinée de toute créature[6]. Il vient, expliquant et confirmant l’alliance du Christ avec les hommes, sceller le signe pascal, rythmant ainsi le temps et la vie de l’Eglise. Dans sa mission de tout restaurer, il consume en tout homme l’ivraie, embrasant de son feu, nous éclairant et nous fortifiant pour vivre en enfant de lumière.[7] C’est pourquoi il ne cesse de nous solliciter ; et nous invite à livrer notre être à ses germes venus se joindre à nos souffrances pour que nous soit accordée sa violence : la violence de Dieu qui guérit, la violence de Dieu qui fourbit. C’est par cette violence qu’il cicatrise en nous les blessures du mal, couvre nos haillons et dissipe les nébulosités de nos actions honteuses. C’est dire qu’à l’heure de la désobéissance originelle[8], il est celui qui comme Esprit de vérité manifesta le péché du monde. Il dévoile par là les distorsions de la relation de l’homme à Dieu, dénonce nos transgressions non dans un élan punitif mais rédempteur nous faisant passer des ténèbres à son admirable lumière.[9] Laissons-nous alors conduire par lui non dans une soumission involontaire, encore moins dans une démission de la raison humaine, mais dans l’accueil et l’acceptation désirés de l’Hôte infini vers qui se tournent nos yeux sans rien exiger que cette présence. Une présence simple et discrète qui vient habiter nos silences : le silence de nos hypocrisies, de nos lâchetés, le silence de nos crimes et de monstruosités. Il nous faut non seulement souvent l’invoquer, mais le laisser aussi nous formater et ressusciter en nous ce qui tend à mourir, ce qui empoisonne nos cœur à cœur afin d’ennoblir, dans une perspective d’éternité, nos silences mortifères. C’est au cœur de cette sublime présence que nous opérons un retour systématique au moteur de notre histoire en qui se trouvent le sens et la dimension de notre salut.

Mais dans notre vie, que n’avons-nous pas fait ? Et lui, que n’a-t-il pas défait pour nous vivifier et transfigurer notre relation à Dieu et de Dieu à nous ? Cependant, il ne fait pas que dynamiser le présent, il fonde aussi le passé et invente notre avenir en Dieu. Il est alors évident que la consommation de l’humanité passe par une ouverture franche à sa Personne. Mais peut –on s’ouvrir à quelqu’un qu’on ne connait pas ? Comment s’ouvrir à un Dieu énigmatique et insaisissable puisqu’il est sans visage contrairement aux deux premières personnes de le Trinité sainte ? Il est donc évident qu’appréhender celui que nous cherchons n’est possible que dans la mesure où nous nous rendons disponibles à ses différentes figures que lui-même nous présente. C’est pourquoi il se révèle comme étant l’Esprit de promesse[10]. Celui qui descendit sur Jésus au baptême sous la forme d’une colombe[11] pour manifester sa pleine divinité ; pour témoigner qu’il est son Esprit[12] ; l’Onction dont il est marqué dès avant sa naissance[13] ; dans sa vie[14] et dans sa mission[15]. Il est l’Esprit du Seigneur[16] qui nous marque du sceau du Père[17] ; le doigt de Dieu[18] qui nous touche et nous restaure ; l’eau[19] qui nous purifie afin de nous conférer l’adoption filiale.[20] De plus, il se dévoile comme la nuée[21] qui manifeste la gloire de Dieu et nous porte vers Dieu. Il est la main qui guérit[22] et qui communique la force de Dieu[23]. C’est au nom de cette force qu’il dynamise la vie intra-trinitaire pour qu’elle ne soit pas un face à face stérile. Sans se lasser, il déclenche en nous la contrition, inaugure notre conversion et opère notre retour au Père : c’est lui qui rassemblant et unifiant le peuple autour de son Dieu, apparait comme le feu[24] qui fond la cire de notre orgueil pour ramener le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères.[25] Il vient ainsi renouveler la face de la terre en dénonçant le péché du monde, brisant les forces du malin, détruisant les racines de l’incrédulité et stigmatisant l’horreur du mal : Il se dévoile comme amour suprême du Père et du Fils. Et face à nos infidélités, c’est encore lui qui reprécise en nous l’image du rédempteur, travaille l’homme à son souffle afin de lui donner forme et visage. A sa lumière, l’homme prend conscience de son trop plein et renonce à faire de sa vie une situation de ruine spirituelle. Soyons donc attentifs à cet hôte intérieur qui vient nous enflammer de son amour et susciter en nous louange, adoration, bénédiction et gloire.

Pour finir, donnons-nous à lui afin de poursuivre efficacement la mission du sauveur qui exige que toute chair voie le salut de Dieu [26] ; que toute conscience s’ouvre à la grâce de la conversion. Une conversion qui est foncièrement et prioritairement accueil de l’Esprit saint, qui s’offre à tout homme comme Esprit de vie éternelle. Par sa grâce qui agit en douceur dans l’intimité de nos âmes, osons reconnaître que le salut est fondamentalement dialogue de foi et d’amour avec le Christ adoré dans le mystère de sa Résurrection. A cette Résurrection, se sont rejointes la volonté de Dieu et les aspirations du cœur des hommes pour porter à son éclosion, l’amour incomparable de Dieu.

C’est ce même Esprit qui prépara la fille de Sion à l’accueil du verbe divin en qui habite toute la plénitude de la divinité.[27] Il réalise ainsi en Marie les desseins bienveillants du Père.[28] C’est toujours lui qui en la Vierge toute pure, manifeste le Fils bien aimé du Père, vrai Dieu et vrai Homme. En elle, il introduit la communion des hommes avec le Christ. Marie, pont immaculé entre le divin et l’humain, veut irriguer nos vies de l’amour de Dieu. Ecoutons simplement ce que l’Esprit dit aux Eglises[29] et laissons-nous combler de Dieu lui-même qui promitautrefois de ne jamais nous laisser orphelins.[30] Maranatha, Viens en nos cœurs Esprit d’Amour.

Spérauld Gilpatrick AGOSSOU, étudiant en théologie



[1] Ex 23,16 / Ex 34,22

[2] Cf Ac 2,3-4

[3] Jn 14,16-26 / Jn 15,26

[4] 2Co 5,17

[5] Jn 16,13

[6] CEC 703

[7] Ep 5,8 / CEC 1695

[8] Cf Gn 3,6-7

[9] 1P2, 9

[10] Ep 1,13

[11] Mt 3,16

[12] Rm 8,11

[13] Is 61 ,1

[14] Lc 4,1

[15] Ac 2,36 /2Co 1,21

[16] 2Co3, 17

[17] Jn6, 27

[18] Lc11, 20 / 2Co3, 3

[19] 1Co12,13 / Ap21,6

[20] Ga4,5

[21] Ex24,15-18/ Ac1,9

[22] Mc6,5

[23] Ac8, 17-19

[24] Si48,1

[25] Ml3, 24

[26] Lc3, 6

[27] Col2, 9

[28] Cf Lc1, 26-38

[29] Ap 3,22

[30] Cf Jn14, 18



AFRICAE MUNUS DANS SES EXCROISSANCES PASCALES.

Publié le 10/04/2012 à 18:39 par eudistes-afrique Tags : vie histoire dieu afrique

En relisant le document papal après une distance de Près de cinq mois et à la lumière des imminentes festivités pascales, nous y décelons un florilège d’accents interprétatifs qui ambitionne de sortir l’Afrique de son tombeau selon le paradigme christique. Ce carême qui nous invitait à une réciproque responsabilité se donne à nous comme le premier espace post-parénétique où l’Afrique, paralysée de diverses manières, se retrouve au désert avec le Christ.

Un bref parcours anamnésique de cette exhortation nous permet cependant d’apprécier encore Ecclesia in Africa comme document source de Africae munus qui tout en recadrant la problématique évangélisatrice du continent noir,  entend nous situer tous sans exception sur une certaine ligne herméneutique de la continuité. En choisissant de signer ce document en terre africaine, le Pape a certainement voulu aller au-delà des clichés. Il nous invite à sortir d’un afro pessimisme ambiant ; à quitter l’amour de la justice pour la justice de l’amour ; à être des sentinelles de la vérité qui  ne se lassent jamais de se demander ce que l’Afrique peut donner à l’Eglise et conjointement ce que l’Eglise peut être en Afrique. En essuyant les revers du rendez-vous manqué décrié de 1994[1], le Pape offre à l’Afrique – encore saturée de mauvaises nouvelles – les harmoniques d’un continent capable de se relever et de reconstruire une vie spirituelle intime loin des sentiers battus d’une foi par procuration.

Avec un peu plus de vigilance, nous pouvons remarquer, dans le corps du paragraphe précédent,  la mise en évidence d’un pentalogue qui évoque en chacune de ses sous-unités  des expressions symptomatiques. Ces expressions n’ont certes pas la même facture exégétique, mais il est judicieux d’intuitioner déjà en certaines, des indices résurrectionnels et  de voir d’autres afficher toute leur consonance pascale. L’Afrique, devenue  le drame de l’humanité  bafouée, subit impuissante, le crépitement fatal des avides désirs politiques dont les excroissances collatérales ont pour noms : maladies, misère, guerres etc.   La passion de l’Afrique a assez duré ; et il est temps souligne Benoît XVI d’accompagner ce continent qui vit les moments propices pour son salut.[2] Dieu, en pardonnant à l’Afrique ses péchés, c’est-à-dire tout ce qui l’a longtemps empêchée de s’orienter dans la direction de la vie, lui imprime un nouveau souffle, ouvrant son cœur meurtri et désolé à la plénitude de la vie dans le Christ.[3] Toutefois, les survivances de tous ces siècles d’errance et de marginalisation, loin de tiédir l’Afrique, doivent permettre à son Eglise d’annoncer – en le Vivant – le mystère du salut[4] et de promouvoir la culture de la vie.[5]

C’est pourquoi le Pape le redit encore : « Lève-toi, Eglise en Afrique (…) parce que le Père céleste t’appelle, Lui que tes ancêtres invoquaient comme Créateur, avant d’en connaître la proximité miséricordieuse, révélée dans son Fils unique, Jésus-Christ. Entreprends le chemin d’une nouvelle évangélisation avec le courage qui te vient de l’Esprit Saint ».[6] Le plus souvent, l’expression « lève-toi » utilisée par Jésus pour guérir et sauver est traduite dans l’exégèse biblique par le grec «egeirw ouanisthmi » les deux renvoyant au même «anastasis », terme grec de la résurrection. Par ce document très opportun, l’injonction de ‘’ressusciter’’ est donnée à l’Afrique appelée à renaître de ses cendres. Le Pape y donne à l’Afrique le levier de sa Pâques. Il est temps pour ce continent de se relever et de se dresser, fière comme un palmier. En tout cas, le souhait du Souverain Pontife est de voir cette Afrique tant blessée, inventer les raisons de son espérance et  se tenir sur ses jambes pour aller à la rencontre de son Maître et Sauveur – source d’amour et de vérité -  en qui s’embrassent la justice et la paix. Par ailleurs, de même que la résurrection du Christ est l’œuvre conjointe des trois personnes divines[7], de même ce document déploie toute sa constance périchorétique où la Pâques africaine, s’effectuera sous les auspices du Père Céleste, du Fils unique Jésus-Christ et de l’Esprit Saint. Africae munus sonne le réveil de l’Afrique. Il  inaugure sa ‘’résurrection’’ afin de faire des aléas de l’existence de l’homme africain, un réservoir plein de sens et de significations ; une histoire assumée par le crucifié et restaurée par le ressuscité. Gaude et laetare Africa, Alléluia! Quia tecum surrexit Dominus vere, Alléluia!!!

Spérauld Gilpatrick AGOSSOU(candidat en théologie).



[1] Nous faisons allusion ici au premier synode de l’Afrique où les pères synodaux ont stigmatisé le peu de foi des chrétiens : Rendez-vous manqué entre l’Afrique et l’Evangile.

[2] Cf Africae munus, n°6.

[3] Cf n°98.

[4] Idem, n°162.

[5] Cf Deus caritas est

[6] Africae munus, n°173

[7] CEC 648